Nous avons des informations sur trois projets: Vallée du Ton (Martigny, Leuze, Tout-Martin-Rieux-Rieux), Grand Cerisier (Coingt, Nampcelles-la-Cour, Dagny-Lambercy) et Chemin du Chêne (Harcigny, Plomion).
VALLÉE DU TON
Martigny, Leuze, Any-Martin-Rieux
Du 18 avril au 18 mai 2019, une enquête publique aura lieu à Martigny, Any-Martin-Rieux et Leuze concernant le projet Vallée du Ton.
Le projet Vallée du Ton de la société CE Trois Rivières consiste à construire un parc éolien comprenant 14 aérogénérateurs et 4 postes de livraison, sur le territoire des communes de Martigny, Leuze et Any-Martin-Rieux. Le site occupera une surface de 3,5 hectares. Les éoliennes mesurent 150 mètres de hauteur en bout de pale (93 mètres au moyeu) et peuvent développer une puissance unitaire de 3,4 mégawatts (MW).
Le projet se situe à 515 mètres de l’habitation la plus proche. Le secteur de projet est marqué par la présence de parcs éoliens au sud et au nord de la route départementale 1043.
Une évaluation des risques de saturation visuelle démontre que le projet n’est pas de nature à augmenter significativement cette problématique. Les enjeux principaux concernent la Cigogne noire, le Milan royal, le Milan noir, le Traquet motteux, les chiroptères et le bruit. L’étude d’impact doit être reprise pour démontrer l’absence d’impact sur la Cigogne noire et son habitat, espèce protégée en danger critique d’extinction ; à défaut le projet doit être revu pour garantir cet évitement.
L’autorité environnementale émet les observations suivantes :
« L’étude du risque de collision de la Cigogne noire montre que sur les 9 jours prospectés en juin (dont 8 jours du 1er au 10 juin plus le 30/06), en période post-nuptiale et de gagnage, 5 cigognes noires ont été vues sur 4 jours et sont passées à moins d’un kilomètre, voir quelques dizaines de mètres de l’implantation potentielle d’une des éoliennes du parc en projet. Contrairement à ce qu’affirme l’étude, et pour cette espèce protégée en danger critique d’extinction, ces quelques observations démontrent une utilisation non négligeable de la zone du projet. Les zones d’alimentation pour cette espèce varient d’une année sur l’autre en fonction des conditions climatiques et il est donc essentiel de préserver un habitat favorable à cette espèce sans éléments perturbateurs, comme le sont les éoliennes, dans un rayon d’une dizaine de kilomètres autour de la ZPS (rayon estimé issu des bases de données naturalistes tel que Clicnat2). Il n’est donc pas exact que le projet n’est pas susceptible d’entraîner l’altération des cycles biologiques et de la dynamique des populations de cet oiseau. Dès lors, le projet doit rechercher l’évitement de tout impact sur cette espèce et, à défaut, solliciter une dérogation à la destruction d’espèces protégées conformément au code de l’environnement. À noter également les enjeux de préservations des autres espèces protégées, notamment le Milan royal et le Milan noir. L’autorité environnementale recommande de démontrer que le projet permet d’éviter les impacts sur la Cigogne noire et son habitat, ou à défaut de revoir le projet. »
Platform Thiérache aimerait à entrer en contact avec des habitants de Martigny, Leuze et / ou Any-Martin-Rieux, qui suivent ce projet d’un oeil critique.
GRAND CERISIER
Coingt, Nampcelles-la-Cour,
Dagny-Lambercy
L’étude d’impact sur l’installation prévue de 9 éoliennes du projet Grand Cerisier avait déjà été finalisée et publiée en 2018 par RES, le promoteur anglais. Selon RES, l’enquête publique se fera désormais entre juin et septembre de cette année. Cependant, nous n’avons pas encore vu d’annonce officielle.
Fin 2017, la Plate-forme Thiérache a distribué une circulaire informant les habitants des conséquences négatives d’un éventuel placement. En préparation de l’enquête publique, nous avons maintenant compilé une deuxième circulaire.
Dans la circulaire, nous examinons plus en détail le modèle de rentabilité du promoteur de projet, le risque de coûts de démantèlement pour les propriétaires du terrain, ainsi que la note à court terme pour les résidents : les nuisances sonores, une dégradation de l’horizon, une pollution lumineuse, des problèmes de santé (infrasons, effets stroboscopiques…) et une diminution de la valeur immobilière de leurs habitations.
Nous expliquons également qu’après 15 à 20 ans, les éoliennes ne seront plus rentables sans subventions. Si le promoteur fait défaillance et disparaît, comme malheureusement on le prévoit pour un certain nombre d’entre eux, l’intégralité du coût de démantèlement des éoliennes sera à la charge des propriétaires…et de ses enfants… car alors, il faudra débourser de 650 000 à 850 000 € par éolienne… pour garder leurs terrains ! Qui a tant d’argent ? Pour les propriétaires, mais surtout pour les résidents, il ne restera que la vue d’un parc éolien abandonné…
Par ailleurs, nous lançons une pétition contre l’implantation des éoliennes. En tant que participant potentiel à l’enquête les résidents peuvent signer, affranchir et poster la pétition. Plate-forme Thiérache remettra les pétitions signées au préfet du département de l’Aisne, monsieur Nicolas Basselier.
CHEMIN DU CHÊNE
Plomion, Harcigny
Depuis, de nombreux habitants ont pu observer un mât de mesures placé près d’Harcigny au début de cette année. Au même moment, les résidents de Plomion, Harcigny et ses environs ont reçu une brochure sur le projet d’éolienne Chemin du Chêne. La zone d’étude d’impact est située au nord d’Harcigny et de Plomion (en rouge sur la carte ci-dessous).
Global Wind Power, un promoteur danois, a demandé et obtenu l’autorisation des maires de Plomion et d’Harcigny de faire une étude d’impact. Sans l’autorisation du maire, aucune étude préalable ne peut être effectuée.
Platform Thiérache aimerait à entrer en contact avec des habitants d’Harcigny, Plomion et leurs environs qui suivent ce projet d’un oeil critique.