Plomion le 09 juillet 2023
Depuis la promulgation de la loi d’accélération des énergies renouvelables du 10 mars 2023, beaucoup de dispositions ont été mises en place pour décarboner notre énergie.
Ce qui nous intéresse ici ce sont les procédures de planification du déploiement des EnR dans les territoires et notamment le processus d’élaboration des zones d’accélération des énergies renouvelables (ZAEnR)
La loi prévoit que ce sont les élus locaux qui auront la charge de planifier le déploiement des EnR en définissant des zones favorables par type d’EnR. C’est le réfèrent préfectoral ( pour l’Aisne, le sous-préfet Ngouoto) qui mènera la concertation territoriale et c’est le Comité Régional de l’Energie (CRE) qui arbitrera ente la demande gouvernementale et les proposition des EPCI.
Le CRE est composé d’une cinquantaine de membres, un représentant des associations a été nommé dans le 5° collège, il s’agit de Bénédicte COSTES la présidente de la fédération « Stop éoliennes Hauts-de-France ». La première réunion présidée par le Préfet de Région s’est tenu début Juillet 2023.
La loi prévoit que la définition des zones par les communes doit se faire en concertation (et non une consultation) avec les populations selon des modalités qu’ils sont libres de définir.
Une fois les zones arrêtés avec la mise en conformité des documents d’urbanismes PLU (I), SCoT. Le déploiement se fera très rapidement avec des procédures simplifiés et il sera trop tard pour agir.
C’est un enjeu majeur pour nous tous, il y a urgence, nous constatons d’ailleurs que les opérateurs éoliens accélèrent leurs efforts sur le terrain pour visiter les maires car la première étape pour fixer les ZAEnR se fera sous la responsabilité du maire qui devra faire des propositions pour sa commune dans un délais de 6 mois.
Tous les maires des Hauts-de-France et les conseillers des communautés de communes recevront cette semaine un courrier du préfet de leur département qui expliquera la démarche et le calendrier qui est très court. C’est donc maintenant que nous devons nous mobiliser dans les débats locaux auprès des habitants et des élus afin d’informer sur les enjeux, faire valoir notre point de vue et être force de proposition pour éclairer les décisions.
Pour information et exemple, vous voudrez bien trouver ci-joint le courrier envoyé par le Préfet de la Charente aux maires et représentants des EPCI.
il vous donnera une première vue de ce qui est demandé aux maires. Le courrier qu’enverront cette semaine les préfets de nos départements des HDF sera vraisemblablement similaire.
Je vous joints également un « guide de l’élu » réalisé par l’ETNEF et que nous avons commencé à diffuser. Au président des Communauté de Communes de Thiérache.
Je propose que l’on puisse organiser rapidement une réunion d’information de tous les responsables des associations de Thiérache afin que chacun puisse prendre les meilleures dispositions face à cette nouvelle menace pour nos territoires.
Sachant qu’en parallèle l’association des professionnel de la filière éolienne[i] s’appuie sur les récentes déclarations de RTE pour demander un triplement des éoliennes terrestre à l’horizon 2030.
Le président de l’Association Platform Thiérache
Jean-Hugues Pointier
[i] France Energie Eoliennes (Juin 2023)
La France doit produire « plus de renouvelables, et plus vite dans les prochaines années »
Pour assurer l’équilibre entre offre et demande et répondre à une augmentation de 10 TWh chaque année en moyenne durant la décennie à venir grâce à des énergies décarbonées, la France ne peut s’appuyer que sur les énergies renouvelables : leur production doit passer de 120 TWh en 2022 à 250 TWh, voire 300 TWh, en 2035. Pour doubler la production électrique issue des renouvelables en France d’ici 12 ans, il faut multiplier par 3 au minimum les productions du solaire & de l’éolien.
Un effort porté d’ici 2030 uniquement par l’éolien terrestre et solaire
« D’ici 2030, l’accroissement des renouvelables passera essentiellement par l’éolien terrestre et le solaire », précise RTE. Entre 2030 et 2035, l’éolien en mer peut prendre le relais « sous réserve que la France parvienne à attribuer massivement des parcs entre aujourd’hui et 2035 ».
Cela « apparaît ambitieux […] mais faisable », rassure RTE. « Il faut être sur une accélération par rapport aux trajectoires passées de la France » insiste Thomas Veyrenc, directeur Stratégie et Prospective de RTE.